Historique du mouvement
Les dates clés de Y'EN A MARRE
Dans la nuit du 16 au 17 janvier 2011, dans une chambrette de la Villa n°07 du quartier populaire des Parcelles Assainies de Dakar, des jeunes ont décidé de rompre d’avec le fatalisme : deux Artistes engagés (Thiat et Kilifeu du groupe Keurgui de Kaolack), deux journalistes (Fadel Barro et Aliou Sané), un étudiant (Elh Hadj Abdoulaye Niasse), une cadre de banque (Marie Ndella Guèye), une technicienne en informatique (Denise Sow) et Amath SECK. Autour du thé, l’idée de créer un mouvement social du nom de « Y en a Marre » fut arrêté au bout de plusieurs heures d’intenses débats sur la situation du pays.
Une situation de crise (cherté de la vie, coupures d’électricités, scandales financiers etc.) sur fond d’un contexte politique lourd de danger : le système de gouvernance installé et entretenu à la tête de l’État, fondé sur le népotisme, le clientélisme politique, la corruption et l’impunité avait fini de saper les fondements de la République, pervertir les valeurs et la morale sociale et diviser la nation sénégalaise.
A ce noyau d’initiative, se sont joints très vite d’autres figures de proue du mouvement Hip Hop tels que Malal Talla alias « Fou Malade », Simon Kouka, Djily Bagdad pour lancer officiellement le 18 janvier 2011, le cadre qui regroupe aujourd’hui toutes les franges de la jeunesse sénégalaise. Avec le temps, Y en a Marre est devenu très populaire, et a ses démembrements un peu partout dans le pays et dans la diaspora.
Des plaintes populaires énumérant les maux que vivent les populations sont lancées pour la première fois dans les artères de la ville de Rufisque, pour interpeller le gouvernement, et l’amener à replacer les préoccupations du citoyen au cœur de son action
Y’en a marre lance à la place de l’Obélisque (Dakar) le manifeste dénommé « Les bases de la République des citoyens : pour un nouveau type de Sénégalais ». Ce manifeste appelle à une nouvelle citoyenneté qui promeut l’émergence du Nouveau Type de Sénégalais (NTS). Ce citoyen qui, à travers les demandes impérieuses qu’il formule et adresse à l’État, aux acteurs politiques et à l’ensemble des acteurs sociaux, devrait porter le projet de transformation sociale en vue de bâtir une société de justice, d’équité, de droit, de paix et de progrès pour tous.
Ma carte, mon Arme» lancé le 15 Avril 2011 à Kaolack pour inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales en vue d’une participation massive à l’élection présidentielle de février 2011. . Après clôture des inscriptions sur les listes électorales le 15 août 2011, les statistiques du Ministère de l’Intérieur ont enregistré 357 000 nouveaux inscrits. Ce taux record est le fruit d’un engagement sans précédent des organisations de la société civile, mais surtout la grande mobilisation du mouvement Y en a marre qui a su créer un déclic chez les jeunes à travers son Plan DaasFanaanal, Ma carte mon arme !
« Fini les réunions dans des salles, fini les réunions entre quatre murs, il faut passer à l’acte » s’écria Thiat accompagnés de Malal TALLA et compagnies pour dire non au ticket présidentiel de Wade. Ce discours a été bien entendu parce que le 23 Juin le peuple s’est approprié du combat et ce projet de loi ne passa pas.
« Sama askan sama bakan » traduit littéralement donne : (mon pays vie, mon peuple ma vie).
Ce slogan réitéré le profond attachement des citoyens à la démocratie et au respect de la constitution, à travers notamment le combat contre un énième tripatouillage de notre charte fondamentale par Abdoulaye WADE le 23 juin 2011.
« Tayla walo guéna ay » (de mal en pis), a pris la ferme résolution de mettre la pression sur le gouvernement afin que soit pris en charge les problèmes des coupures intempestives d’électricités. C’est ainsi qu’un ultimatum a donné aux autorités pour faire des préoccupations des sénégalais les priorités du gouvernement.
« Une école un drapeau » : Faire en sorte que l’élève dès le bas âge puisse être formé pour devenir des citoyens model, ramener l’éducation civique dans le programme du primaire, faire en sorte que dans toutes les écoles du Sénégal qu’il ait un drapeau et que chaque matin les élèves procèdent à la montée des couleurs.
Dans la continuité du programme Daas Fanaanal, celui-ci a été lancé officiellement le samedi 23 Octobre 2011 à Bambey (à 123 km de la capitale, Dakar). Il avait pour objectif d’inciter les citoyens inscrits sur les listes électorales à aller retirer leurs cartes d’électeur afin de s’acquitter convenablement de leurs droits et du devoir civique que constitue le vote.
« Faux ! pas Forcé » pour dire NON à la troisième candidature du vieux Président. Face à son forcing, nous avons sorti nos « armes », c’est-à-dire nos cartes d’électeurs pour voter massivement contre l’intrus, et à travers le programme Doggali[1], nous l’avons achevé au second tour du scrutin de février 2011.
Organisé dans un contexte pré-électoral 2012 où le débat sur la «violence politique» persistait au détriment d’une réflexion sur les enjeux et défis sociaux et économiques auxquels le pays fait face. La Foire aux Problèmes est un rendez-vous citoyen qui offre la possibilité à tous les acteurs de la société sénégalaise de prendre enfin la parole pour être entendus, une opportunité pour ceux qui aspirent à diriger le pays, de rencontrer, de voir, d’entendre, de mesurer les réalités du Sénégal
Apres que le cours suprême a validé la candidature d’Abdoulaye WADE, Y en a Marre décidé de lancer « l’opération Fanaan à l’Obélisque» qui signifie « Passer la nuit à l’Obélisque». Il s’agissait de descendre dans la rue et d’occuper la place de l’obélisque sous forme de sit-in jusqu’à ce que Wade cède à la pression populaire.
Celle-ci a été la dernière phase de la lutte contre le candidat anticonstitutionnel de Wade. Dans ce programme national lancé entre les deux tours du scrutin présidentiel de 2012, Y en a Marre a procédé par de vastes caravanes sonorisées avec des concerts pour appeler les électeurs à boycotter le candidat que nous considérons anticonstitutionnel.
Pour fêter l’an 1 du 23rd Juin 2011 le M23 avec le Mouvement Y’en a marre et certains membres de la société civile ils l’ont baptisé « Emeutes citoyenne » pour se souvenir de la victoire de la démocratie et du citoyen sénégalais qui a fait céder la session de vote des députés pour le projet de loi communément appelé « ticket présidentiel ».
Les citoyens s’offrent en remède. Ayant constaté qu’a chaque hivernage nombreux édifices publics sont victimes des eaux (inondations). Il fallait donc une réaction citoyenne. C’est ainsi que Y en a Marre a enclenché un processus d’investissement humain avec de jeunes bénévoles pour sauver des hôpitaux, écoles, et autres lieux publics gagnés par les eaux de pluie.
En cette date qui fête les deux (2) ans de Y’en a marre, tous les Y’en a marristes, amis, sympathisants du mouvement ce sont donnés rendez-vous au complexe Le Relais pour célébrer entre en famille. A cette date, le mouvement avait jugé nécessaire de rappeler au Président et au gouvernement les promesses qu’ils avaient pris devant le peuple pendant les élections : « Diggé borla gor ca wax ja » (la promesse reste une dette, chose promue, chose due).
Cette initiative qui vient de l’Esprit Y’en a marre de Paris. Cette manifestation a été un moment d’échanges culturels, d’expositions des réalisations du Mouvement, à travers une exposition photo inédite sur le « printemps sénégalais », une conférence sur les conquêtes citoyennes au Sénégal et des prestations artistiques. Plusieurs Associations européennes, de la diaspora africaine ainsi que les Esprits Y en a Marre d’Europe ont.
L’observatoire de la démocratie et de la bonne gouvernance « Dox ak sa Gox » est un programme qui entre dans le cadre de la Consolidation des acquis par le renforcement du Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP) et de la participation citoyenne, des jeunes notamment. Pour sa première année, ce programme est déroulé dans sept régions : Tambacounda, Matam, Kolda, Ziguinchor, Kédougou, Saint-Louis, Thiès.